Le Congo-Brazzaville est un pays d'Afrique centrale qui compte environ 5,5 millions d'habitants. Il fait partie des pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure, avec un produit intérieur brut (PIB) par habitant de 2 200 dollars en 2019. Le pays dispose de richesses naturelles importantes, notamment le pétrole, le bois et les minerais, mais il fait face à des défis majeurs pour assurer son développement durable et inclusif.
Parmi ces défis, l’un des plus cruciaux est celui de l’éducation. En effet, le Congo brazzaville a besoin de former et de retenir des talents capables de contribuer à la diversification de son économie, à la modernisation de son administration, à la promotion de sa culture et à la résolution de ses problèmes sociaux et environnementaux. Or, le système éducatif congolais présente de nombreuses faiblesses qui compromettent la réalisation de cet objectif.
Selon les données du ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, le taux net de scolarisation au primaire était de 83% en 2018, ce qui signifie que près d’un enfant sur cinq n’était pas scolarisé à l’âge requis. Le taux brut de scolarisation au secondaire était de 54% en 2017, ce qui indique que moins de la moitié des adolescents étaient inscrits dans un établissement scolaire. Le taux d’alphabétisation des adultes était de 79% en 2018, ce qui laisse un quart de la population adulte analphabète.
Ces chiffres révèlent un accès limité et inégal à l’éducation, qui affecte surtout les filles, les enfants des zones rurales et les plus pauvres. Ils témoignent également d’une faible qualité et d’une faible pertinence de l’éducation, qui se traduisent par des taux élevés d’abandon, de redoublement et d’échec scolaire. Selon l’évaluation PASEC 2014, seuls 29% des élèves du primaire avaient acquis les compétences minimales en français et en mathématiques. Selon l’enquête STEP 2016, seuls 28% des diplômés du secondaire et du supérieur avaient un niveau satisfaisant en littératie et en numératie.
Face à ce constat alarmant, le gouvernement congolais a élaboré une stratégie sectorielle de l’éducation 2021-2030 , qui vise à offrir une éducation de base de qualité à tous les jeunes congolais, à répondre aux besoins en ressources humaines d’une économie diversifiée et compétitive, et à renforcer la gouvernance et le financement du secteur éducatif. Cette stratégie s’inscrit dans le cadre de l’Agenda 2030 pour le développement durable , qui fixe comme objectif d’assurer une éducation équitable et inclusive pour tous.
Pour atteindre cette ambition, le Congo brazzaville devra mobiliser tous les acteurs concernés : les pouvoirs publics, les partenaires techniques et financiers , les organisations de la société civile , les parents d’élèves , les enseignants , les étudiants et les employeurs . Il devra également faire face à plusieurs défis majeurs, tels que :
– Améliorer la qualité et la pertinence des programmes et des méthodes pédagogiques, en tenant compte des besoins du marché du travail et des exigences du développement durable ;
– Renforcer la formation initiale et continue des enseignants, en leur offrant des opportunités de développement professionnel et en valorisant leur statut ;
– Développer l’offre éducative au niveau préscolaire , secondaire et supérieur , en diversifiant les filières et les modalités d’enseignement ;
– Promouvoir l’équité et l’inclusion dans l’accès et la réussite éducative, en réduisant les disparités entre les genres, les régions et les catégories sociales ;
– Améliorer la gestion et le suivi-évaluation du système éducatif, en renforçant les capacités institutionnelles et en utilisant les données pour l’élaboration et le pilotage des politiques ;
– Augmenter le financement public et privé de l’éducation, en respectant les engagements internationaux et en mobilisant des ressources innovantes.
Si le Congo brazzaville parvient à relever ces défis, il pourra éviter une pénurie de talent à l’horizon 2030 et se doter d’un capital humain capable de soutenir sa croissance économique, son progrès social et sa transition écologique. Il pourra ainsi réaliser sa vision d’un pays émergent, uni et solidaire.
Toutefois, il faut également prendre en compte un autre facteur qui peut affecter le potentiel humain du Congo brazzaville : la mobilité internationale. En effet, le pays connaît un phénomène d’émigration importante, notamment vers la France, qui accueille environ 80 000 Congolais . Cette migration peut avoir des effets positifs, comme le transfert de compétences, de connaissances et de ressources financières vers le pays d’origine. Mais elle peut aussi avoir des effets négatifs, comme la fuite des cerveaux, la perte de main-d’œuvre qualifiée et la dépendance vis-à-vis des pays d’accueil.
Pour éviter que cette mobilité ne se traduise par une pénurie de talent, il faudrait mettre en place des politiques favorisant le retour volontaire, la réintégration et la réinsertion des migrants congolais, ainsi que le renforcement des liens entre les diasporas et le pays d’origine. Il faudrait également faciliter l’obtention des visas pour les étrangers souhaitant visiter, investir ou s’installer au Congo brazzaville , afin d’attirer des talents venus d’autres horizons.
Source @Blogmarketicongo
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